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Le Monde Diplomatique, diciembre de 2011, Lamia Oualalou Depuis quelques années, des dirigeantes ont pris la tête (encabezar, liderar) d’Etats latino-américains. L’émergence de ces figures politiques de premier rang suggère une amélioration (una mejora) — souvent timide — de la condition des femmes dans la région. Permettra-t-elle de l’accélérer ? Le 9 mars 2001, le maire de Bogotá, M. Antanas Mockus, proposait une singulière réponse à la domination masculine traditionnelle en Colombie : de 19 h 30 à 1 heure du matin, seules les femmes étaient autorisées à circuler en ville. Soucieux d’équité, M. Mockus livrait la ville aux réjouissances exclusivement masculines la semaine suivante, dans les mêmes conditions. Les femmes d’un côté, les hommes de l’autre ? Il arrive que les progrès dans l’égalité entre hommes et femmes suivent d’autres voies, notamment dans le domaine politique. Et toutes les Latino-Américaines ne s’en plaignent pas. Ces dernières années, quatre femmes ont occupé la fonction suprême sur ce continent. Quand elle prend la tête de l’Argentine, en 2007, de nombreux observateurs comparent Mme Cristina Fernández de Kirchner à sa concitoyenne Isabel Martínez de Perón (la première femme au monde à devenir1 présidente, en 1974). Toutes deux n’étaient-elles pas, avant tout, des « femmes de » : la première, épouse (mujer, esposa) de l’ancien président Néstor Kirchner, chef de l’Etat de 2003 à 2007 ; la seconde, veuve de Juan Domingo Perón, au pouvoir de 1946 à 1955, puis de 1973 à 1974 ? Quatre ans plus tard, nul ne s’aventure plus à une telle comparaison : en octobre 2011, la présidente argentine devient la première femme réélue à la tête d’un Etat latino-américain, et ce avec 54 % des voix au premier tour. En Argentine, on ne parle plus de « Cristina Kirchner », comme au début de son premier mandat, mais de « Cristina Fernández », son nom de jeune fille (el apellido de soltera). L’Argentine n’est pas le seul pays où les femmes peuvent désormais (ya ; de ahora en adelante) se passer d’un (prescindir de algo ; pasar por alto algo) époux illustre. Début 2006, Mme Michelle Bachelet, une ex-réfugiée politique qui a élevé seule ses trois enfants, prend la succession du socialiste Ricardo Lagos, dans un Chili où le divorce vient à peine d2’être institué. En octobre 2010, au Brésil, c’est au tour d’une autre divorcée (divorciardivorciada), Mme Dilma Rousseff, connue pour sa participation à (participar en) des groupes guérilleros de gauche pendant la dictature des années 1960 et 1970. Quelques mois auparavant, le Costa Rica découvrait que sa traditionnelle culture machiste n’avait pas empêché l’élection de Mme Laura Chinchilla (centre gauche). Cette évolution des esprits (la mente) s’est parfois accompagnée de l’introduction de systèmes de discrimination positive. L’Argentine a été pionnière, en 1991, avec sa loi de quotas imposant aux partis au moins 30 % de candidatures féminines. Avec 38 % de femmes au Parlement, elle figure aujourd’hui parmi les douze premiers pays pour ce qui est de (en lo que atañe a) la participation féminine au pouvoir législatif. Depuis, onze nations de la région lui ont emboîté le pas (seguirle la corriente a alguien) (Bolivie, Brésil, Costa Rica, Equateur, Honduras, Mexique, Panamá, Paraguay, Pérou, République dominicaine, Uruguay). « Ici, l’élection de femmes comme Michelle Bachelet s’explique surtout par le fait qu’elles donnent l’image de personnes moins corrompues », explique Mme Maria de Los Angeles, directrice de la Fondation Chile 21, à Santiago du Chili. Jusqu’alors exclues du pouvoir, elles apparaissaient peu dans les scandales (el escándalo) de détournements de fonds (la malversación de fondos) — une caractéristique qui disparaît avec leur implication en politique. La parité promue par Mme Bachelet ne lui a d’ailleurs pas survécu. La moitié des ministères de son premier gouvernement étaient occupés par des femmes ; dans l’équipe de son successeur de droite, M. Sebastián Piñera, ce n’est plus le cas que de 18 % d’entre eux. La bonne volonté du pouvoir exécutif ne suffit pas. A son arrivée au palais présidentiel du Planalto, à Brasília, Mme Rousseff a annoncé sa volonté de promouvoir les femmes mais elle n’est parvenue à placer des femmes qu’à 24 % des ministères et 21 % à des postes dits de « second niveau », c’est-à-dire les cabinets et les grandes entreprises publiques. Les nominations dépendent des formations politiques de la coalition, qui, hormis le Parti des travailleurs (PT), sont peu enclines à la discrimination positive. Hier comme aujourd’hui, dans tous les pays, les niveaux intermédiaires restent3 occupés par des hommes. Au Venezuela, par exemple, reconnaît la sociologue Margarita López Maya, de l’Université centrale du Venezuela à Caracas les femmes participent quand il s’agit de questions concrètes, et sont moins intéressées par le jeu politique. Certes, trois femmes sont à la tête des organes de pouvoirs publics ; mais, selon la sociologue, « elles ont été choisies pour leur loyauté envers le président Chávez, et pour attirer le vote féminin ». Les femmes au pouvoir sont-elles d’ailleurs plus soucieuses de faire avancer les droits de leur sexe ? Rien n’est moins sûr (nada es más seguro), nuance María Flórez-Estrada Pimentel, sociologue à l’université du Costa Rica : « Elles bousculent (trastornar, revolucionar) l’ordre social traditionnel, mais cela ne signifie pas qu’elles adoptent une posture progressiste. En Amérique centrale, les présidentes ont été et restent très conservatrices, sur les questions économiques comme sur les questions de société — y compris celles touchant4 directement les femmes, comme le droit à l’avortement. » Hormis Cuba, où l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est autorisée, et la ville de Mexico, où les députés de l’assemblée locale l’ont votée, cette question — en dehors des cas de viol ou lorsque la vie de la mère est en danger — reste taboue dans la région. En octobre 2010, les militantes féministes brésiliennes ont été surprises par la violence avec laquelle le thème s’est invité dans la campagne présidentielle. Elles gardent encore à l’esprit ces vidéos postées sur Internet montrant des fœtus morts. Visionnées des millions de fois, celles-ci mettaient en scène des pasteurs évangéliques appelant à voter contre Mme Rousseff, qui s’était prononcée il y a quelques années en faveur de la fin de la criminalisation de l’avortement (el aborto). Acculée avant le second tour, Mme Rousseff a signé une lettre dans laquelle elle s’engageait à ne pas envoyer de projet de loi au Congrès sur la légalisation de l’IVG. Au Congrès, où la présence de députés religieux a été multipliée par deux (pour atteindre soixante-trois sièges) aux dernières élections, plus de trente projets sont en attente pour demander au contraire un durcissement des règles de l’avortement légal ou l’interdire, même en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. Ils ne seront jamais votés, mais ils paralysent toute discussion progressiste. La difficulté vient de ce que les conservateurs ont désormais un discours moderne, en se voulant les sauveteurs des fœtus au nom des droits humains et non plus au nom de la famille ou de valeurs morales. Le seul pays de la région à avoir même fait marche arrière est le Nicaragua. En 2006, la hiérarchie catholique a procédé à une démonstration de force en concluant un accord avec M. Daniel Ortega, alors en quête de (en pos de) soutiens pour sa reconquête du pouvoir. Dès son élection, le sandiniste a fait changer la législation qui permettait jusqu’alors aux femmes victimes de viol d’interrompre (interrumpir) leur grossesse (el embarazo). L’avortement est désormais interdit dans toutes les situations. C’est la preuve que ce débat n’a rien à voir avec la gauche et la droite . De fait, c’est dans la Colombie du très conservateur Alvaro Uribe (président de 2002 à 2010) que la Cour constitutionnelle a effectué le mouvement inverse. Elle a étendu l’autorisation d’avorter aux « problèmes de santé », en permettant une interprétation très large de ces derniers, qui peuvent être aussi de nature psychologique. En Uruguay, la légalisation sera très probablement votée. Elle est soutenue par 63 % de la population5, et le président José Mujica a déjà fait savoir qu’il ne s’y opposerait pas. Les pourparlers se poursuivent, tout comme en Equateur, en Bolivie et en Argentine, où cinq cent mille avortements clandestins ont lieu annuellement. La grande préoccupation des femmes latino-américaines reste toutefois la violence. « Les féminicides, c’est-à-dire les meurtres de femmes parce qu’elles sont femmes, sont en pleine explosion en Amérique centrale et au Mexique », résume Flórez-Estrada Pimentel. Le Salvador en détient le record, avec un taux de 13,9 femmes assassinées pour 100 000 habitants. Au Guatemala, la proportion est de 9,8. Dans les Etats mexicains de Chihuahua (dans lequel se trouve la ville de Ciudad Juárez, connue depuis près de vingt ans pour les assassinats systématiques de femmes (3)), Basse-Californie et Guerrero, le taux a triplé entre 2005 et 2009, pour atteindre 11,1 pour 100 000 habitants. L’escalade trouve notamment sa source dans la confrontation entre gouvernements et narcotrafiquants. La normalisation de la violence la banalise également au sein des couples. Par ailleurs, « la guerre contre la drogue et le crime organisé a des conséquences spécifiques sur les femmes : comme dans toute guerre, le viol crée une cohésion au sein des groupes armés, réaffirme leur masculinité et agit comme un acte de provocation face à l’ennemi », analyse Patsilí Toledo, juriste à l’université du Chili. Au Mexique, les barons de la drogue diversifient (diversificar) par ailleurs leurs sources de revenus en développant des réseaux de prostitution et de traite (la trata) des femmes. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, ce marché représenterait quelque 16 milliards de dollars chaque année en Amérique latine, ce qui conduit à l’enlèvement (el rapto, el secuestro) de milliers de femmes, y compris (inclusive) mineures. Pour Heilborn, le féminisme, même s’il n’est pas aussi visible que le mouvement LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), « s’est popularisé. On le trouve désormais dans toutes les couches de la société ». D’ailleurs (por lo demás, por otra parte), « les femmes les plus pauvres sont celles qui ont le plus bénéficié des politiques sociales », rappelle Rosado. L’allocation Bolsa Familia (« Bourse familiale »), qui touche au Brésil près de (cerca de) treize millions de foyers, est remise en priorité aux femmes. Idem pour le programme de logements populaires « Ma maison, ma vie » : le gouvernement fait tout pour (empecinarse en) que la propriété soit au nom des femmes. « Cela leur donne un pouvoir de négociation plus important face aux hommes, et améliore la situation de la famille, étant donné qu’elles se soucient en priorité de la santé et de l’alimentation des enfants », pointe Mme Rebecca Tavares, qui dirige l’entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes) pour l’Argentine, le Brésil, le Chili, le Paraguay et l’Uruguay. Leur arrivée massive sur (llegada al mercado laboral) le marché du travail a changé la donne (cambiar las tornas) : selon la Banque mondiale, depuis 1980, la main-d’œuvre latino-américaine a incorporé plus de soixante-dix millions de femmes, passant d’un taux de participation de 35 % en moyenne à 53 % en 2007, essentiellement dans le secteur des services. Actives sur le marché de l’emploi, mais prenant toujours en charge la majorité des tâches non rémunérées (ménage, soin des enfants et des personnes âgées ou handicapées), les femmes remettent en cause la culture machiste, mais peinent à tout concilier (conciliar). S’agit-il d’une simple coïncidence ? On observe une chute brutale de la fertilité dans la région. Au Brésil, le renouvellement (la renovación) des générations n’est plus assuré : face à (ante) la masse de travail et au coût qu’implique l’entretien (la mantención) d’une famille — l’éducation et la santé sont largement privatisées —, les femmes, que ce soit dans les quartiers chics ou dans les favelas, optent pour un enfant, deux tout au plus, parfois aucun. On observe le même phénomène en Uruguay, au Costa Rica, au Chili et à Cuba, avec, à la clé, une accélération du vieillissement de la population que les budgets nationaux continuent à ignorer (seguir + gerundio siguen ignorando). « Les femmes, plus autonomes (autónomo), veulent étudier, consommer (consumir) et voyager. Elles refusent de continuer à prendre en charge les autres, constate Flórez-Estrada Pimentel. Cela pose au capitalisme un problème (plantear un problema) social important : la division sexuelle du travail a changé, mais ni les Etats ni les entreprises n’investissent assez (invertir en la creaciónno invierten lo suficiente en) assez pour créer une infrastructure sociale adaptée à cette nouvelle réalité. »
![]() Dilma Rousseff, presidenta de Brasil desde 2011, sucesora de Lula. http://america-latina.blog.lemonde.fr/ Paulo Paranagua, 17 novembre 2012 Les FARC, l’ELN et les paramilitaires (milices d’extrême droite) ont commis des crimes contre l’humanité (crímenes contra la humanidad/ atención : un crimen) : homicides, déplacements (déplazamiento) forcés (forzoso) de population, privation de liberté, tortures, viols (violación/ violaciones). Les FARC et l’ELN sont soupçonnés aussi de (ser sospechoso de) crimes de guerre. Quant (en cuanto a) aux agents de l’Etat (police, armée), ils sont accusés d’avoir assassiné des civils, maquillés en guérilleros, pour« faire du chiffre » : c’est le scandale dit des « faux positifs » qui pourrait concerner près de 3000 victimes. Le conflit armé a provoqué d’immenses déplacements de population en Colombie. Selon des estimations officielles, on compte 4,6 millions de personnes déplacées, certaines d’entre elles réfugiées en Equateur. Il s’agit d’habitants des régions rurales touchées par les violences des guérillas d’extrême gauche, des milices paramilitaires d’extrême droite et par les exactions des forces de sécurité (armée ou police). 70 % des victimes des déplacements forcés sont des femmes ou des enfants. « Pour de nombreuses femmes et filles déplacées, cette épreuve est aggravée par6 le traumatisme résultant de viols ou de violences conjugales », note Amanda Klasing, chercheuse à la division des droits des femmes de l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW). « Malgré l'adoption ces dernières années de bonnes lois et de bonnes politiques, ces victimes ont toujours d'énormes difficultés à obtenir les soins médicaux auxquels elles ont droit. Et il est rare que leurs agresseurs soient traduits en justice7. » Un rappel utile, alors que le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche) entament des négociations de paix à La Havane, lundi 19 novembre. Aucune paix durable ne saurait être envisagée sans justice et réparation pour les victimes. Et la première étape consiste à (consistir en) répondre à l’exigence de vérité. Du fait de leur déracinement (el desarraigo) et de leur pauvreté, ces femmes sont particulièrement vulnérables. Quand les violeurs sont impunis (quedar impune) pour leurs crimes, cela a pour effet non seulement de discréditer les lois colombiennes sur les violences sexuelles, mais aussi d'encourager (incitar a alguien a + infinitivo) les agresseurs à commettre de nouveaux viols.
BBC Mundo, 7 de noviembre de 2012 Es cierto que, a la hora de los balances (el balance: le bilan), Obama deberá agradecer que los hispanos respondieron al llamado de las urnas: los analistas coinciden en que la primera minoría del país participó en estas presidenciales de 2012 como nunca antes y se convirtió8 en un factor instrumental para el triunfo demócrata. Las encuestas hablan de un nivel de apoyo de más de 70% de los votantes hispanos para el mandatario reelecto. “En los últimos años, hemos visto un incremento en la organización de los latinos y creo que ha sido una respuesta a las políticas que promueven los republicanos. Nos hemos dado cuenta de que no basta sólo con el enojo (la colère), hay que pasar a la acción”, señaló a BBC Mundo Luis Heredia, director ejecutivo del partido Demócrata en Arizona. El estado sureño de Arizona es un buen ejemplo para entender qué es lo que ha consolidado al voto latino como factor decisivo de la elección estadounidense (américaine). En este territorio fronterizo, los índices de participación hispana se han disparado (exploser) en comparación con (comparé à) 2008. Pero la ventaja conseguida por Obama no se apoya sólo en una mayor participación de los latinos, sino que9 refleja otros cambios demográficos profundos en este grupo. Por primera vez, la base de hispanos elegibles para votar fue una cifra de dos dígitos (un nombre à deux chiffres): 11%. Por una parte, el carácter joven de la comunidad –cuya edad promedio está por debajo de la de los blancos no hispanos- multiplica los nuevos votantes a un ritmo sin precedentes: el Centro Pew calcula que en 2012 hubo 2 millones de votantes hispanos más que en 2008, la mayoría de ellos por10 cumplir la mayoría de edad. Pero, además, el perfil de los hispanos está en constante cambio. Florida, por caso, ha revelado cómo su otrora (autrefois) inquebrantable inclinación republicana, determinada por la comunidad cubano-estadounidense, quedó modificada tras la llegada de nuevas oleadas (vague) de inmigrantes de Puerto Rico o Venezuela, más abiertas a considerar la alternativa demócrata. Asimismo (de même), las terceras o cuartas generaciones de cubanos parecen haber diversificado sus opciones de voto. Mucho se ha hablado en la campaña de cuánto preocupa a los latinos el tema migratorio a la hora de decidir el voto. Aunque muchas encuestas previas destacaron (souligner) que la economía y el empleo eran las prioridades de esta comunidad –idénticas a las de los demás grupos de votantes-, los análisis “del día después” no tardaron en señalar que la cuestión migratoria, en última instancia (en derner ressort), dio a Obama una ventaja récord. “Es un tema que sobrevuela los demás y las posturas intransigentes del candidato republicano sin duda alienaron a muchos hispanos”, opinó el directivo demócrata Heredia. Mitt Romney hizo resonar la idea de la “autodeportación” en la campaña, basada en cerrar las oportunidades a los indocumentados hasta lograr que se vayan por decisión propia. “Las diferencias dramáticas de ambos partidos en este terreno fue un factor fundamental para los votantes latinos”, coincidió la organización pro-migrante America’s Voice, en un comunicado enviado a BBC Mundo. Estas elecciones no han hecho sino11 confirmar que el voto latino como "gigante dormido” ha comenzado, cuanto menos, a desperezarse.
BBC Mundo 08/11/12 Expertos coinciden en que (s’accordent sur le fait que) el factor demográfico pasará a la historia como el punto que definió esta elección."Lo que pasó fue que la bomba de tiempo (bombe à retardement) demográfica, que ya tenía tiempo en marcha, explotó en las caras de los republicanos", se lee en un artículo de la cadena NBC. En estos comicios (=elecciones) quedó claro que la base del partido republicano -compuesta por hombres blancos mayores- se ha ido achicando12 y lo seguirá haciendo. "El partido apunta cada vez más a (viser) los blancos, mientras en el país cada vez hay menos blancos", se lee en el diario. La coalición ascendente se compone de las minorías, los jóvenes y las mujeres, que ahora representan una mayoría. El presidente solo obtuvo un 39% de los votos de los blancos, que ahora representan el 72% del electorado. Sin embargo consiguió el apoyo del 93% de los negros (que representa el 13% del padrón electoral), del 71% de los latinos (10% del electorado) y del 73% de los asiáticos (3%). A pesar de que los latinos no estaban satisfechos con Obama e incluso se sentían desilusionados (=defraidado: déçu), muchos sentían serios temores con la propuesta de “autodeportación” de Romney. Cerca de dos tercios de los hispanos creen que a los inmigrantes indocumentados se les debería otorgar (accorder, conceder) un estatus legal. Esos votantes apoyaron a Obama. Por otra parte, los afroamericanos, asiáticos y otros grupos de intereses sociales como los que apoyan el matrimonio homosexual o los que realizan activismo por la legalización de la marihuana, están creciendo y los republicanos no están asociados a ninguno de ellos. Los porcentajes sugieren que las mujeres dudaron de las opiniones ambiguas de Romney. Se volcaron por (se tourner vers) Barack Obama. Entre todas le otorgaron una ventaja de más de 10 puntos (55% frente al 43% que recibió Mitt Romney). Se trataba de un grupo al que ambos partidos intentaron conquistar, pero sólo uno tuvo éxito en el intento. Cuando fue elegido gobernador de Massachusetts, Romney apoyó el derecho al aborto. Sin embargo, cambió de posición más adelante durante las primarias republicanas, en las que dijo oponerse a los matrimonios homosexuales y el aborto, entre otros temas. Una vez asegurada la nominación, asumió un tono más moderado. "Uno de los problemas que tuvo Romney con las mujeres fue su cambio de posturas en temas tan delicados como el aborto, para tratar de satisfacer y aplacar al ala más derechista de su partido.
http://www.hrw.org/sites/default/files/related_material/wr2012spwebwcover-1.pdf Fidèle à une tradition désormais solide, l’organisation de défense des droits de l’homme procède à un examen pays par pays. L’Amérique latine, en marge de l’actualité chaude, n’échappe pas à l’exercice qui consiste à traquer méthodiquement les atteintes aux libertés, en utilisant des critères comparables. « Cuba reste le seul pays d’Amérique latine où sont réprimés presque toutes les formes de dissension politique. En 2011, le gouvernement de Raul Castro a continué à imposer le consensus politique au moyen de brèves arrestations (la detención), de passages à tabac (golpiza, paliza), de rassemblements de répudiation (repudio) publique et de restrictions aux voyages. » HRW pointe du doigt le monopole gouvernemental des médias à Cuba et l’absence de liberté d’expression qui en résulte. L’ONG critique les campagnes télévisuelles de diffamation (difamación) contre les bloggeurs indépendants, présentés par La Havane comme des « cyber mercenaires » au service de l’étranger. La liberté de la presse est en danger dans d’autres pays. HRW souligne les attaques au Venezuela et les menaces qui pèsent en Equateur et en Argentine. L’absence d’indépendance de la justice au Venezuela aggrave la précarité des droits de l’homme dans ce pays, où abondent les abus des polices. La criminalisation d’opposants (oponente, opositor) s’est étendue à une magistrate, la juge Maria Lourdes Afiuni, arrêtée en 2009, sur ordre du président Hugo Chavez. Aucun grand pays d’Amérique latine n’échappe au crible (passer au crible : pasar por el tamiz) de HRW. Le Brésil est épinglé aussi pour les abus policiers, les tortures persistantes et la situation inhumaine des prisons. L’indécence du système pénitencier se retrouve en Argentine, au Chili, presque partout. Le Mexique, mis à feu et à sang par l’offensive gouvernementale contre les trafiquants de drogue, est critiqué pour l’impunité dont jouissent les militaires, placés en première ligne d’un combat pour lequel ils n’ont guère été formés. L’impunité est un phénomène récurrent dans la région, à l’exception de l’Argentine, du Chili et, dans une moindre mesure, du Pérou, qui poursuivent les principales violations des droits de l’homme commises par les régimes autoritaires. Aux exactions des vieilles dictatures sont venues s’ajouter en 2009 celles des putschistes (los golpistas) du Honduras, dont HRW dénonce l’impunité. L’ONG crédite le président colombien Juan Manuel Santos d’une plus grande sensibilité que son prédécesseur Alvaro Uribe à l’égard des abus des forces de sécurité. Mais le conflit armé qui ronge la Colombie reste un motif de préoccupation majeur pour les défenseurs des droits de l’homme. Enfin, HRW s’inquiète des restrictions assez générales sur le droit à l’avortement et pointe du doigt les trois pays les plus intransigeants contre le droit des femmes à disposer de leur corps : le Salvador, le Nicaragua et le Chili. Trois pays où la gauche est au pouvoir ou l’a été pendant vingt ans. 04 décembre 2012, http://america-latina.blog.lemonde.fr/, Paulo Paranagua L’interpellation d’opposants, souvent musclée, est en nette augmentation à Cuba. Les peines de prison de plusieurs années ont été remplacées par des arrestations répétées de courte durée, un harcèlement (un acoso) incessant. Ainsi, le 30 novembre, trois militants sociaux-démocrates, dont leur dirigeant Manuel Cuesta Morua, ont été interpellés à La Havane, pour les empêcher de tenir un forum sur l’évolution du racisme à Cuba, organisée par le Comité citoyen pour l’intégration raciale. Les agressions physiques se multiplient. Guillermo Fariñas, prix Sakharov du Parlement européen, a été à frappé avec un bâton (palo) dans une rue de La Havane, le 27 novembre, par deux agents en civil (de paisano). En province, la virulence des agressions est souvent plus grave. A Cienfuegos, le 4 novembre, une adolescente de 15 ans, Berenice Héctor Gonzalez, a été tailladée à l’arme blanche, parce que quatre membres de sa famille appartiennent aux Dames en blanc, l’association des épouses de prisonniers politiques, prix Sakharov du Parlement européen. Selon sa tante, Belkis Felicia Jorrin Morfa, l’attaque a été commise par Dailiana Planchez Torres, 19 ans, fille d’un capitaine de la police. La Commission cubaine pour les droits de l’homme et la réconciliation nationale a enregistré 5.625 arrestations de courte durée au cours des dix premiers mois de 2012 (soit une moyenne mensuelle de 562, contre 172 en 2010 et 343 en 2011). Elizardo Sanchez Santa Cruz, l’animateur de la Commission, une référence en matière de droits de l’homme à Cuba, a lui-même été menacé pour la première fois en vingt ans, dans une rue de La Havane, le 27 novembre. Ancien prisonnier politique et ex professeur de marxisme, maintenu sous surveillance et victime de campagnes de dénigrement (denigración) récurrentes, Elizardo Le 19 novembre, l’Union européenne a décidé d’entamer la négociation d’un accord de coopération avec Cuba, ce qui représente un tournant par rapport à la position commune de l’UE, qui relie depuis seize ans l’évolution des relations avec La Havane au respect des droits de l’homme. L’économiste Oscar Espinosa Chepe, ancien prisonnier politique condamné lors de la vague répressive de 2003, reconnaît les changements intervenus à Cuba depuis le remplacement de Fidel Castro par son frère Raul à la tête de l’Etat, même s’il les trouve « insuffisants ». Comme d’autres opposants, il espère que l’UE n’oubliera pas la défense des libertés. Le démocrate-chrétien Oswaldo Paya, mort dans un accident controversé en juillet, avait été le premier Cubain à mériter le prix Sakharov du Parlement européen, à cause de son engagement pour une transition démocratique non violente et sans ingérence étrangère.
25/11/12, El País En un país de ciegos, un tuerto se convierte en rey (référence au proverbe: aux pays des aveugles, les borgnes son rois) y en uno cada vez más empobrecido (appauvri), como España, los pensionistas y los jubilados se han convertido en una suerte de red de seguridad económica para contener los estragos (limiter les ravages) de la crisis. Son los únicos que, en general, han mantenido o aumentado su capacidad económica en los últimos años, y los que no han perdido ni empleo —por motivos obvios (évident)— ni dinero. El dinero de muchos jubilados no solo está sosteniendo una generación, la suya, sino a veces a dos: la de sus hijos; y hasta (même) tres: la de sus nietos. De los hogares españoles con todos sus miembros activos en paro en 2010, el 7,8% convivía con una persona mayor de 65 años, una tasa 3,7 puntos porcentuales superior a 2007 y hasta siete puntos por encima de lo que ocurre en otros países como Reino Unido, Francia o Dinamara según el estudio “Crisis y fractura social” que ha publicado este mes la Fundación La Caixa. El estudio constata que “en muchos hogares cuyos ingresos se han visto especialmente disminuidos tras el impacto de la crisis, las pensiones, aunque sean de baja cuantía (d’un faible montant), se convierten en un recurso más estable que las rentas del trabajo”. Y la media de ingresos ha bajando tanto, señala el estudio, que la posición relativa de la tercera edad ha mejorado. El problema es que la capacidad de este tipo de solidaridad está tocando techo (atteindre ses limites), está llegando a un nivel de saturación. Los padres ayudan a los hijos a salir adelante y estos, una vez adultos, son los que echan una mano a sus progenitores. Así solía ser13, una suerte de ley no escrita de sociedades familistas como la española, pero la precariedad del empleo ha cambiado las tornas. “Mis padres son de familia humilde (modeste, humble) y a mí me hubiese gustado ahora poder llevarles de viaje y cosas así, pero no puedo, yo les digo que esta forma que tienen de ayudarme es como ir dándome ya la herencia”, explica Ana Vázquez. Tiene 40 años y perdió su trabajo en la Real Fábrica de Tapices de Madrid hace más de tres años y ha vuelto a la casa paterna hace dos. Con un subsidio por desempleo de algo menos de 600 euros, intentó mantener su pequeño piso de alquiler en la medida de lo posible. “Pagaba algo más de 500 euros, así que mis padres me daban de comer. Pero llegó el momento en que la ingeniería del ahorro ya no dio más de sí (dar de sí = marcher, fonctionner) y volvió con sus padres, a estudiar su carrera de Bellas Artes como una forma de reciclaje profesional, mientras sigue trabajando en lo que sale. Nunca son chollos (occasions en or, boulots revés, affaires…) Los nuevos jubilados corresponden a generaciones más formadas y con mejores empleos y su jornal, por lo tanto, acabada su vida laboral, es más elevado. Los pensionistas son los únicos que no han perdido poder adquisitivo durante la crisis. Además, en las dos legislaturas de Zapatero las pensiones mínimas subieron casi un 30%, pero porque eran muy bajas. La solución a los problemas económicos no se puede dejar en ellos. La crisis está volviendo a reunir a familias, no solo por hijos que vuelven a casa de los padres, sino por ancianos que dejan sus residencias (residencia de ancianos=maison de retraite) porque no pueden seguir pagándolas. Es un regreso (retour) a unas convivencias (cohabitation) abandonadas hacía mucho tiempo. El paro ha superado la tasa del 25% por primera vez en España y la vuelta a la creación de empleo neto no es inminente. La tasa de pobreza de la tercera edad se ha contraído por (grâce à) la mejora de la cuantía de las pensiones mínimas y porque esos nuevos jubilados tienen unas bases de cotización superiores a los que van falleciendo. La aventura, con la reforma del sistema de pensiones y los nuevos salarios, es imaginar ahora cómo serán los pensionistas del futuro, las nuevas generaciones de jubilados. 1 Devenir : hacerse presidenta hacerse + adjetivo o nombre común (matiz –nuance- de esfuerzo para la realización de la transformación. La première, le deuxième,…etc… à + inf la primera, el segundo EN + infinitivo 2 Venir de + inf (acción que se ha ocurrido poco antes –qui s’est produit juste avant) = acabar de + infinitivo 3 Rester (con sentido de la continuidad de la acción) = Seguir + gerundio : siguen estando ocupados por hombres 4 El gerundio en español no puede complementar un nombre común hay que traducir por una oración relativa : las cuestiones que conciernen a las mujeres (o por otras perífrasis : cuestiones relativas a las mujeres 5 Pasar por la voz activa : la (=la legislación) respalda=ampara el 63% de la población (sujeto del verbo respaldar, amparar). 6 Pensar en utilizar « verse » en vez de « ser » o « estar » para traducir « être”se ve agravada por 7 Traduire en justice : citar ante la justicia : pensar en utilizar la voz activa pocas veces citan a sus agresores ante la justicia. Aquí, “citan” = forma impersonal equivalente a “on” (3° p. pl.) 8 Convertir : como todos los verbos en –ir que tienen une « e » como última vocal del radical (advertir, preferir, corregir, asentir, referir,…): affaiblissement règle qui s’applique à tous les temps sauf à l’imparfait indicatif, conditionnel, futur, participe passé, infinitif (qui n’ont jamais d’affaiblissement): s’il n’y a pas de “i” accentué tout seul dans la terminaison, le “e” du radical s’affaiblit en “i ». 9 No sólo… sino + nombre común, adjetivo,… ≠ no sólo… sino que + verbo conjugado = non seulement… mais (encore, aussi). 10 « Por » expresa la causa, el motivo (cause, motif, raison): aquí, el sentido es “car il ont eu la majorité”. 11 No + verbo + sino = No + verbo + más que” = restricción « ne … que » n’ont fait que confirmer…”. Véanse los otros ejemplos: no viene más que los lunes (il ne vient que le lundi); no sabe actuar sino siendo el mejor en todo: il ne sait agir que s’il est le premier en tout. 12 Achicarse = se rétrécir/ ir + gerundio= aquí « ir + achicarse »= acción que se produce poco a poco la base du parti républicain, composée d’hommes blancs d’un certain âge, s’est progressivement= peu à peu rétrécie. 13 Soler : expresa la costumbre (l’habitude) : « telle était généralement la norme ». Otros ejemplos : yo solía visitarla los lunes : je lui rendais généralement visite le lundi. |
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![]() | «las putas de los rojos». Del mismo modo que les era negado el carácter político de su compromiso y a la vez la belleza de sus sentimientos,... | ![]() | |
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